Sainte-Marie de la Martinique : tout savoir sur le Pitt Caserus

Sainte-Marie de la Martinique : tout savoir sur le Pitt Caserus

18 octobre 2023 0 Par Alice G.

La commune de Sainte-Marie, située sur la côte nord-atlantique de la Martinique, est l’une des communes les plus intéressantes de la région. Elle possède non seulement des paysages magnifiques, mais aussi de nombreux attraits. Les collines, les plaines côtières et les plateaux offrent une multitude d’activités séduisantes. Lors de votre passage, ne vous contentez pas de visiter et de voir les sites, mais prenez plaisir à découvrir ses richesses culturelles.

Les combats de coqs sont l’une des activités permanentes de la ville. Il s’agit d’une activité divertissante pour les habitants et d’une source de revenus importante. Si vous voulez assister à l’un des meilleurs combats de coqs, rendez-vous à l’arène Pitt Casérus. La place est également conçue pour accueillir les plus beaux concerts de bèlè. Le concepteur de la salle est lui-même le grand maître de cette culture en Martinique.

Découvrez l’histoire du gallodrome, le Pitt Casérus

Les combats de coqs occupent une place importante dans la vie et dans le quotidien des habitants de la Sainte-Marie de la Martinique. Cette région compte plusieurs gallodromes. Parmi les nombreuses arènes de combats de coqs, le Pitt Casérus continue de perpétuer sa valeur et sa notoriété. Il a été créé en 1974 par Félix Casérus. Il est situé dans le quartier de l’Union etse targue d’être la dernière arène de Sainte-Marie à perpétuer la tradition des combats de coqs.

Les habitants ont hérité cette activité des premiers colons espagnols. Le propriétaire est une personnalité bien connue dans la région. C’est un grand joueur de tambour bèlè, l’instrument de musique traditionnel de la Martinique. C’est pour cette passion qu’il a fondé le Pitt Casérus afin d’organiser des soirées bèlè. Mais, la célébrité du lieu ne se limite plus aux concerts de bèlè. L’intérêt du propriétaire pour les combats de coqs, lui a incité à utiliser le lieu comme arène de combats de coqs à la fois.

Le Pitt Casérus est devenu l’une des arènes accueillant les plus grands combats de coqs de la région. Le site est utilisé pour le combat de coqs certains jours de la semaine, en plus des concerts et des galas donnés par Félix Casérus. Les dimanches, lundis et jeudis sont des jours mouvementés au 5 Allée de la Générosité dans la Cité Union.

Comment se déroulent les combats de coqs au Pitt Casérus ?

Le Pitt Casérus est conçu avec un espace circulaire pour les combats de coqs. Il a la forme d’un ring pour que deux coqs puissent s’affronter. Le gallodrome mesure 5 m de diamètre et comporte des gradins en bois pour les spectateurs. L’aire est équipée d’un panneau illustrant des informations sur les coqs et surtout sur le poids des combattants. Le combat est déclenché par le son de la cloche. Le public est assis autour, sur les gradins en bois. Cet emplacement leur permet de suivre le déroulement du combat.

L’origine du combat de Coq dans la Martinique

Les combats de coqs existent depuis longtemps. Pour le respect et la protection des animaux, il est interdit dans certains pays de nos jours. En Martinique, la pratique se poursuit sans relâche. Les gallodromes existants continuent d’accueillir les coqs et leurs propriétaires. Les Antillais respectent la loi qui interdit la création de nouveaux gallodromes.

Cette pratique est apparue en Martinique avec l’arrivée des colons espagnols. C’était l’un de leurs passe-temps favoris. Les esclaves de l’époque étaient chargés de soigner les animaux après le combat, il n’est donc pas étonnant qu’ils aient pris goût aux combats de coqs à leur tour. Les békés, descendants des colons, sont surtout connus pour l’avoir perpétué.

Le déroulement du combat de coqs dans la Sainte-Marie de la Martinique

Le combat entre les deux gallinacés fait l’objet d’un pari pour les participants. Cet affrontement est le moment de juger quel est le coq qui a le plus d’endurance et de rapidité pendant le combat. Chaque coq de combat est dressé par son propriétaire avant d’être autorisé à participer aux combats, et cette tradition passionnante exige que les animaux soient pesés avant d’entrer dans l’arène.

Un coq de combat doit peser environ 1,5 kg pour être autorisé à participer. Pour préparer les coqs de combat, leurs propriétaires prennent la peine de les laver et de leur mettre des ergots en prévision du combat. Les ergots naturels sont coupés et des ergots en corne sont ajoutés. Ces derniers sont conçus pour être plus longs et plus tranchants pour le combat.

Le combat de coq se fait soit en un combat de vitesse, soit en combat d’endurance. Le combat de vitesse oblige l’usage d’un ergot pointu en métal. La durée du combat est courte et peut amener à la blessure grave de l’animal. Ce combat ne dure pas plus de 5 minutes. Selon la vitesse et l’endurance de l’animal, la durée du combat varie de quelques secondes à quelques minutes.

Le combat de l’endurance fait appel à couvrir l’ergot avec du tissu. Au cours du combat, un coq est considéré comme perdant s’il reste au sol plus longtemps que prévu. Deux fuites de suite face à l’adversaire sont considérées comme un échec. Si les combats de coqs relèvent toujours d’une rencontre amicale entre propriétaires, ils peuvent également constituer un tournoi majeur et un point de rencontre important pour les passionnés de cette activité.

Pour les combats de coqs, les animaux utilisés sont hautement sélectionnés par les amateurs. Les races suivantes sont les plus courantes dans l’arène au moment de l’événement :

  • les cendrés : reconnaissables à leur couleur noir et blanc ;
  • les coqs blancs ;
  • madras : plumes rouge-orange ;
  • gros-sirop : plumes teintées de rouge foncé.

Le gallodrome de Pitt Casérus n’est pas seulement un lieu de divertissement, c’est aussi une source de revenus. Les propriétaires ne font pas combattre leurs animaux pour le seul plaisir. Ils le font pour gagner de l’argent. Les combats de coqs sont toujours suivis de paris. La somme est déterminée par les spectateurs et les parieurs. Il y en a qui utilisent les gains des combats pour gagner leur vie.

Le Pitt Casérus : le meilleur endroit pour assister à un concert de bèlè

Le bèlè est une culture traditionnelle martiniquaise bien connue. Il combine musique, chant et danse et trouve son origine dans la période de l’esclavage. Sur le plan musical, le bèlè est marqué par l’utilisation du tambour duo : le tambour bèlè et le tib-wa. Quant au chant, les chanteurs utilisent des textes en créole martiniquais.

Ils sont appelés la lavwa, ou le soliste. Félix Casérus est connu comme l’un des plus grands bélistes, et sa passion et sa dévotion pour le tambour bèlè l’ont amené à créer le Pitt Casérus. Il a utilisé ce lieu pour jouer de son instrument pendant 30 ans. Felix Cesar est reconnu comme le meilleur musicien de son époque. Si le jour, le Pitt Casérus sert de gallodrome, la nuit, c’est l’endroit le plus sûr pour assister aux fêtes du Bèlè.

Bien que les combats de coqs soient aujourd’hui un loisir en déclin, le Pitt Casérus continue de fonctionner à Sainte-Marie de la Martinique. Ce gallodrome situé dans le quartier de l’Union est l’un des lieux incontournables pour les amateurs de combats de coqs. Sa présence continue de maintenir ce passe-temps ancestral.

C’est aussi l’endroit idéal pour apprécier et découvrir le bèlè Martinique. Cette danse et cette musique traditionnelles de Sainte-Marie de la Martinique depuis les années 1830 méritent d’être découvertes. La visite de ce lieu unique vous permettra de découvrir deux sites incontournables de Sainte-Marie de la Martinique.