Martinique : les usagers demandent des normes sanitaires dans les transports en commun après la crise

L’association des usagers du transport de Martinique (AUTM) demande que les autorités instaurent des règles sanitaires strictes dans les transports en commun pour protéger la population après le déconfinement.

Les conditions de reprise du trafic

Le gouvernement français est en pleine réflexion sur les différentes stratégies de déconfinement pour le 11 mai. Mais il n’y a pas que les autorités qui réfléchissent sur le sujet. En effet, sur l’île de la Montagne Pelée, la communauté d’agglomération du centre de Martinique (CACEM) s’interroge sur les conditions de ce déconfinement notamment sur la question des transports en commun. Autrement dit, les usagers attendent que des normes sanitaires strictes soient imposées pour que la reprise du trafic se passe en toute sécurité.

L’AUTM a donc envoyé une lettre à Martinique Transport et à la presse locale pour souligner le fait qu’il ne peut y avoir de reprise sans la sécurisation des usagers dans les transports. « Il est temps que tous les responsables de transports et Martinique Transport, s’inquiètent et travaillent sur les conditions sanitaires de la reprise, en associant les syndicats et les associations des usagers avant le 11 mai », insiste l’association.

Des suggestions intéressantes

Dans cette lettre, l’association demande que différentes normes sanitaires soient instaurées avant la reprise des transports en commun. Elle propose donc :

• la désinfection des bus, des gares, des arrêts, des guichets et des distributeurs de billet ;
• la diffusion de messages sur les consignes de sécurité ;
• l’affichage d’informations sur les gestes barrières obligatoires ;
• le respect de la distanciation sociale ;
• le port du masque obligatoire pour tous.

En ce qui concerne le port du masque dans les lieux publics, Edouard Philippe, a déclaré que « dans certains cas, les masques pourraient être obligatoires. J’ai évoqué les transports en commun. »

La réponse des autorités

La présidente de l’association des usagers a signalé qu’à ce jour le courrier n’a reçu aucune réponse de la part des autorités et cela malgré des relances depuis le 19 avril 2020.

Elle a déclaré : « Nous sommes en droit de savoir dans quelle mesure les usagers pourront reprendre les bus, si reprise il y après le 11 mai. En temps normal, ces usagers subissent déjà les défaillances de la CFTU et avec le covid-19 c’est plus grave, parce-que c’est leur santé qui est en jeu. Est-ce qu’ils auront le temps de tout désinfecter, est-ce qu’ils ont les moyens ? Il y a plein de questions auxquelles nous n’avons aucune réponses pour l’instant, même après les relances. »